Instauré après les flambées épidémiques d’Ebola en Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2015 et en RDC entre 2016 et 2019, le programme de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies (REDISSE) a été par la Banque mondiale pour renforcer les capacités transsectorielles et régionales en termes de surveillance et de réponse intégrée à apporter aux maladies en Afrique centrale et de l’ouest.
Piloté par la Communauté Economique des États d’Afrique centrale au niveau de la sous-région, le Comité de pilotage a investi comme Président, le Ministre de la Santé, Hygiène et Prévention, le Dr Jean-Jacques Mbungani lors d’une rencontre organisée à Kinshasa, le 3 décembre 2022. Soupape de sécurité dans la sécurité sanitaire, le programme vise à renforcer les capacités nationales et régionales de lutte contre les menaces de maladies au niveau de l’interface homme-animal-environnement, source de la plupart des nouveaux agents pathogènes à tendance épidémique connus.
Le cas de la maladie à virus Ebola illustre le dilemme dans la détection de la chaine de transmission d’une épidémie de l’animal à l’homme puis des transmissions interhumaines, lors de sa première apparition en 1976. L’épisode épidémique d’Afrique de l’Ouest a révélé la fragilité des systèmes de santé régionaux en se répandant de la Guinée jusqu’au Libéria en passant par la Sierra Leone.
Le Projet REDISSE vise ainsi à pallier aux lacunes et aux faiblesses de la surveillance des maladies, de la préparation et des systèmes de riposte dans tous les pays participants et soutenir les efforts menés par chaque pays pour accroître la résilience des systèmes de santé animale et humaine afin de mieux prévenir et lutter contre les flambées de maladies infectieuses par l’harmonisation des politiques et des procédures, la planification conjointe et la mise en commun des ressources telles que les laboratoires de référence, les institutions de recherche et de formation spécialisées.